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    La femme de l'acteur Patrick Swayze. Six mois après la mort de la star de Dirty Dancing, emporté par un cancer, elle raconte celui qu'elle a aimé au travers d'un livre.

    Time of my life

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  • Rester sur le ring, coûte que coûte. Danser, malgré les uppercuts du crabe, et rendre les coups, un par un, jusqu’au bout du souffle.
    C’était ça, son plan. «Je le vois, mon ennemi, je le visualise en face de moi, le matin, quand je me tords de douleur, sur le tapis de la salle de bains. Alors, je lui lance : “Fils de p... Tu m’auras pas...”»
    Ces mots de rage et de survie, Patrick Swayze les a prononcés de sa voix de crooner brisé, dans sa dernière interview, diffusée en janvier dernier sur la télévision américaine.
    Il savait qu’il ne sortirait pas vainqueur, mais pour lui, gagner, c’était rester prêt à frapper. Croire en l’avenir même si, au fond, on sait qu’on bluffe.


    Pour son ultime apparition médiatique, il est assis en face de Barbara Walters, journaliste de presque 80 ans, au Brushing impeccable.
    Elle l’embrasse pour lui dire au revoir : «Vous savez quoi ? Dans un an ou deux, nous ferons une autre interview. O.K. ? – O.K. [Regard séducteur.] Je serai là... ou pas.» Et il éclate de rire.
    Il voulait être de ceux, très rares, qui survivent cinq ans au cancer du pancréas.
    Il voulait «vivre jusqu’à ce que l’on trouve un remède» au «tueur invisible», surnommé ainsi car trop longtemps indétectable.
    Patrick Swayze aura vécu un an et huit mois après le diagnostic infernal, en janvier 2008.
    En novembre de la même année, il finit de tourner la première saison de la série «The Beast» («La bête»), dans la­quelle il joue un agent trouble du FBI qui se bat contre sa propre démence...
    Un rôle qui devait relancer sa carrière, mais au prix de douze heures de travail et de cascades par jour, dans l’humidité froide de Chicago.

    Après le week-end en chimiothérapie, les lundis sont terribles.
    Il refuse de prendre des analgésiques, pour ne pas se sentir «shooté».
    Parfois, il est si faible qu’il peine à porter son arme, qui ne pèse qu’un demi-kilo. Mais il gagne cette manche : il va jusqu’au bout du job, après avoir convaincu les producteurs de ne pas le mettre sur la touche.
    Début avril, il se prépare même à affronter «La bête» pour la deuxième saison.
    Bientôt, il est méconnaissable. Silhouette mal assurée, ventre gonflé et crâne chauve. Il ne pèse plus qu’une cinquantaine de kilos pour 1,78 mètre.
    Le mal qui le ronge est en train de faire disparaître Patrick Swayze. L’acteur, le fantasme, l’homme d’un film ou deux : «Dirty Dancing» (1987) et «Ghost» (1990).
    En l’espace de trois ans, ces chefs-d’œuvre du cinéma sentimental ont fait de lui l’athlétique rebelle au cœur tendre devant lequel toutes les adolescentes soupirent et dont les trentenaires d’aujourd’hui rêvent encore.
    Une icône en pleine lumière, mais qui se battait déjà dans l’ombre...

    Enfant, Patrick a vécu avec la colère au cœur, contre une mère trop dure, Patsy Swayze, chorégraphe réputée.
    «Quoi qu’on fît, ce n’était jamais assez bien, il fallait toujours qu’on soit les meilleurs.»
    Tout l’amour qu’il reçoit vient de son père, Jesse, un champion de rodéo, texan et cow-boy jusqu’au bout des bottes. «Un homme bon, incroyablement intelligent, qui pouvait faire les mots croisés du “New York Times” en quinze minutes !»

    Patrick croyait aux anges :

    Quand il meurt d’une attaque cardiaque, en 1982, le monde déjà instable de Patrick vacille.
    Il noie cette plaie béante dans l’alcool, c’est le début d’une grave addiction.
    La nuit de la première de «Dirty Dancing», en 1987, il dévaste sa chambre d’hôtel à Londres. Boire, puis se poudrer le nez de blanche, oublier le vertige qui succède au triomphe...
    En 1994, après une cure de désintoxication en plein désert d’Arizona, il replonge : après une longue dépression, sa grande sœur s’est suicidée.

    Patrick croyait aux anges. Au ciel, il avait son père, mort au même âge, 57 ans, et à qui il parlait. A qui il montrait qu’il avait de quoi être fier de son fils.
    Et sur terre, il avait Lisa Niemi. Une fille de Houston, Texas, comme lui, sa femme depuis trente-quatre ans.
    Il la voit pour la première fois, au cours de danse de Mme Swayze, elle a 16 ans et lui, 20.
    La petite blonde d’origine finlandaise est la meilleure élève de sa mère. «Avant Lisa, je ne rencontrais que des nanas du genre à s’appeler Mimi ou Angel. Elle, elle était mystérieuse et intelligente... et si jeune. Ses parents ont voulu me poursuivre pour détournement de mineure, mais quand ils ont vu à quel point je tenais à elle, ils ont laissé tomber.»
    Ils grandissent ensemble, attendent un an avant de faire l’amour et se passent la bague au doigt deux ans plus tard.

    Sans Lisa, Patrick aurait rendu les armes.
    C’est elle qui l’a tiré hors de ses illusions alcooliques, c’est elle qui est allée le chercher quand il a perdu pied, un soir, et qu’il est sorti de chez eux avec un 357 Magnum en menaçant tout le quartier.
    Et c’est elle, surtout, qui a fait couler l’espoir dans ses veines, quand le crabe lui rongeait l’âme.
    En juillet 2008, sept mois après le début du traitement, il sourit aux photographes qui l’attendent à l’aéroport de Los Angeles, d’où il part pour Chicago et le tournage de «The Beast». «Je suis un miracle vivant, les mecs ! Ne me demandez pas pourquoi ! Je suis un miracle», crie-t-il depuis l’escalier mécanique.

    La seule chose que Lisa n’a jamais obtenue de lui, c’est qu’il renonce à fumer. «Prouve-moi que ça rallongerait ma vie ne serait-ce que de cinq minutes, et je jette ma cigarette sur-le-champ...»

    Ce duo hors normes de danseurs-acteurs vivait depuis quinze ans entre deux ranchs immenses, l’un au Nouveau-Mexique, l’autre perdu en pleine nature, dans les montagnes de San Gabriel, à une heure de L.A.
    Ils l’avaient baptisé «Rancho Bizarro» parce qu’il était une synthèse baroque de haute technologie et de style country.
    Ce domaine était leur repaire et leur havre.
    Des dizaines de pur-sang arabes à dresser, une forêt entière à préserver... Il symbolisait leurs projets à deux.

    Mais à 53 ans, Lisa se retrouve seule avec un rêve perdu : aucune voix ne l’appelle «maman».
    Après deux fausses couches, en 1990 et en 1995, ils avaient pris la décision, il y a deux ans, d’adopter un enfant... «Avez-vous imaginé le jour où vous devrez vivre sans Patrick ?» lui a demandé Barbara Walters, en janvier.
    Lisa a commencé par rire : «Question très difficile !» Puis elle a baissé les yeux. Ses lèvres sont devenues tristes et son regard, embué. «Très difficile...» Elle pleure. Patrick remonte sur le ring, lui caresse le bras et répond à sa place : «Elle va s’en sortir.»



    2 commentaires
  • Si la mort est bien faite, elle ressemblera au scénario d’un des films qui firent son succès : «Ghost».

    Quand l’homme aimé revient sous la forme d’un fantôme pour protéger sa femme. Car, parmi les multiples signes particuliers qui caractérisaient Patrick Swayze, un des acteurs les plus sexy de Hollywood, son amour de trente-sept ans pour Lisa est le plus précieux.

    Ils ne s’étaient pas quittés depuis l’adolescence, elle vieillira sans lui.

    Alors qu’il tournait la première saison d’une série télévisée, «The Beast», Patrick Swayze, âgé de 55 ans, a appris qu’il était atteint d’un cancer du pancréas.

     Un an et huit mois plus tard, il en est mort, ne pesant plus qu’une cinquantaine de kilos pour 1,78 mètre.

     Avec Lisa, il avait construit deux ranchs, élevait des chevaux et rêvait d’accueillir un enfant... Un rêve américain est passé.


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